Idrissa Seck, actuel président du Conseil économique, social et environnemental, a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle du Sénégal, qui aura lieu en février 2024. L’ancien Premier ministre, qui s’était joint au camp du président Macky Sall en 2020, avait terminé deuxième lors de l’élection présidentielle de 2019 en tant qu’opposant. Sa candidature à la prochaine élection présidentielle a été confirmée lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Thiès le vendredi 14 avril.
Un défi au président Macky Sall
Idrissa Seck a déclaré que le président sortant, Macky Sall, n’avait pas le droit de se présenter à un troisième mandat. Cette déclaration soulève la question de l’avenir de l’alliance entre les deux hommes politiques. Alors que Macky Sall n’a pas encore dévoilé ses intentions quant à une possible candidature à un troisième mandat, Idrissa Seck est le premier candidat à déclarer sa candidature à la présidence sénégalaise.
Un discours de campagne sans tabous
Lors de sa conférence de presse, Idrissa Seck a fait des références religieuses et des anecdotes, évoquant l’ex-président Abdoulaye Wade et déclarant son amour pour sa femme. Il a également confirmé avoir rendu visite à l’opposant Ousmane Sonko le 27 mars dernier et soutient sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, quelle que soit l’issue de son procès en appel et en cassation pour diffamation contre le ministre du Tourisme.
Des échanges avec des personnalités politiques étrangères
Ousmane Sonko, qui a récemment échangé avec Jean-Luc Mélenchon, le leader du parti français La France Insoumise, a également eu une discussion avec une délégation de l’Élysée il y a trois semaines. L’opposant a souligné que les entretiens avaient porté sur les relations entre la France et le Sénégal, ainsi que sur les questions de dérives autocratiques et de reculs démocratiques. Ces échanges témoignent de l’intérêt croissant des personnalités politiques étrangères pour les élections sénégalaises de 2024 et leurs enjeux.
Fatoumata Diallo