Une nouvelle alarmante secoue Madagascar, avec l’incarcération récente de Nathassa Razafiarisoa, présidente d’une association de défense des droits humains dans la région de Sava. Cette lanceuse d’alerte engagée a été emprisonnée dans le cadre d’un conflit foncier majeur, jetant ainsi la lumière sur les tensions croissantes liées à la propriété des terres sur la Grande Île.
Au cœur de cette affaire, Nathassa Razafiarisoa conseillait les habitants du quartier modeste de Marotsiazo à Sambava, qui ont porté plainte après la destruction de leurs maisons. Le conflit foncier a éclaté en 2017 lorsque des habitants ont vu leurs terres contestées par un homme d’affaires, aboutissant à une série de décisions judiciaires défavorables aux résidents.
Le contexte socio-économique de Sambava, située près d’un bras de mer, souligne les enjeux cruciaux liés à la possession des terres. Les habitants, qui avaient acquis légalement un terrain en 2010 et payé des impôts fonciers, se retrouvent désormais en proie à une violente répression après avoir porté plainte contre les destructions arbitraires de leurs maisons.
Les litiges fonciers sont monnaie courante à Madagascar, exacerbés par la complexité pour obtenir un titre légal de propriété. Mamy Rakotondrainibe, présidente du Collectif pour la défense des terres malgaches, souligne les défis liés à la corruption dans le processus d’obtention des titres fonciers et appelle les autorités à agir de manière décisive pour prévenir une escalade de la situation.