L’armée israélienne a décidé de maintenir sa présence sur cinq positions stratégiques au Liban, défiant ainsi le calendrier du cessez-le-feu signé en novembre dernier. Ces installations, perchées sur des collines dominantes, visent à contrer toute résurgence du Hezbollah et à sécuriser les zones sensibles de la frontière.
Selon un porte-parole israélien, cette décision répond à l’incapacité de l’armée libanaise à garantir la sécurité dans le Sud-Liban. En concertation avec le comité de surveillance du cessez-le-feu, piloté par les États-Unis, Israël estime qu’un maintien discret mais efficace de quelques soldats sur ces points permet de prévenir une escalade militaire imminente.
Le cessez-le-feu, conclu après deux mois de conflit, prévoyait initialement le retrait complet des forces israéliennes sous 60 jours – délai prolongé jusqu’au 18 février. Cette manœuvre intervient dans un contexte de tension chronique dans la région, marqué par des opérations de dynamitage et des frappes militaires qui n’ont cessé d’alimenter l’instabilité du Liban.
Sur le plan régional, le président libanais Joseph Aoun a lancé un appel pressant aux garants de la trêve pour qu’ils exigent le retrait intégral des troupes israéliennes et la libération des prisonniers. Ce contexte diplomatique fragile laisse entrevoir des perspectives d’escalade, avec le risque d’un renforcement des tensions dans une région déjà marquée par des rivalités historiques.
Des sources de sécurité libanaises révèlent que l’armée israélienne a considérablement renforcé ses positions sur ces collines par des travaux de terrassement et de construction de remblais, capables d’accueillir plusieurs dizaines de soldats. Bien que ces installations n’entravent pas le retour des habitants dans leurs villages, elles compliquent l’accès aux zones agricoles et perturbent la vie quotidienne des communautés frontalières.
En parallèle, le Liban a décidé de prolonger indéfiniment la suspension des vols en provenance et vers l’Iran, suite aux menaces israéliennes de bombardement de l’aéroport de Beyrouth. Ce volet aérien, combiné aux opérations au sol, témoigne de la complexité des enjeux sécuritaires régionaux et renforce l’inquiétude quant à une potentielle escalade des tensions sur l’échiquier international.