L’ex-chef du parti présidentiel congolais, Jean-Marc Kabund, a été condamné à une peine de sept ans de prison ce 13 septembre 2023 en République démocratique du Congo (RDC). Cette décision fait suite à une année d’incarcération, depuis son arrestation pour diverses accusations, notamment celle d’outrage au chef de l’État, au gouvernement et de propagation de fausses informations.
La condamnation de Jean-Marc Kabund survient après qu’il ait annoncé son départ du camp présidentiel et la création de son propre parti politique. Les charges retenues contre lui ont été confirmées par les juges de la haute cour, qui ont décidé de lui infliger une peine de sept ans d’emprisonnement ferme, y compris 16 mois spécifiquement pour la propagation de fausses informations. Cette sentence empêche désormais l’opposant farouche de se présenter à l’élection présidentielle prévue pour le 20 décembre 2023.
Lors de son procès, Jean-Marc Kabund a exprimé de vives critiques envers le président Félix Tshisekedi et son régime. Ces critiques avaient été le motif de son arrestation. L’opposant a évoqué des problèmes tels qu’un manque de vision claire, la corruption, l’enrichissement illicite, ainsi que des erreurs et tâtonnements au sein du gouvernement.
Suite à cette condamnation, Jean-Marc Kabund perd également son mandat de député national, qui sera repris par son suppléant à l’Assemblée. Son parti politique, l’Alliance pour le changement, a dénoncé le procès en tant que politique, à seulement trois mois de l’élection présidentielle à laquelle l’opposant avait l’intention de se présenter.
Ce verdict a suscité des réactions mitigées, certains le considérant très sévère, tandis que d’autres estiment que la haute cour est restée clémente. La décision de justice étant finale, aucune possibilité d’appel n’est envisageable.