L’aînée du défunt président gabonais, Pascaline Bongo, a été officiellement relaxée par le tribunal correctionnel de Paris ce lundi. Elle faisait face à des accusations de corruption passive d’agent public étranger qui pesaient sur elle depuis 2010.
Selon les détails du jugement, Pascaline Bongo était soupçonnée d’avoir utilisé son influence pour favoriser la société française Egis dans l’obtention de marchés publics gabonais, en échange de promesses de rétrocommissions s’élevant à huit millions d’euros. Cependant, le tribunal a conclu qu’elle ne disposait pas des prérogatives nécessaires pour attribuer directement les marchés en question.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de scrutations judiciaires autour des figures politiques gabonaises, suite au règne long de la famille Bongo sur le Gabon. Pascaline Bongo, fille de l’ancien président Omar Bongo et sœur de l’actuel président Ali Bongo, a toujours nié les accusations portées contre elle.
Le tribunal a également souligné l’absence de preuves suffisantes pour étayer les accusations de trafic d’influence. L’avocate de Pascaline, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, a salué cette décision comme une victoire du droit, critiquant les motivations opportunistes qui avaient initialement mené à ces accusations.
Cet acquittement peut être perçu comme un indicateur de la complexité des interactions entre les sphères politique et judiciaire, notamment dans des affaires impliquant des personnalités de haut rang. L’opinion publique pourrait être divisée entre le soulagement de voir la justice prévaloir et le scepticisme quant à l’immunité perçue des élites politiques.
L’issue de ce procès laisse ouverte la question de l’efficacité des mécanismes de lutte contre la corruption et le trafic d’influence au niveau international. Ce cas souligne également l’importance d’une transparence accrue dans les pratiques politiques et judiciaires au Gabon et ailleurs.