Il est journaliste et aujourd’hui employé à Eneo Cameroun, l’entreprise de distribution d’énergie électrique au Cameroun. Il vient de publier son premier livre sur les conditions de travail et des travailleurs au Cameroun. Un secteur qu’il maitrise bien. Il nous en dit mieux dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder.
Vous avez récemment publier votre premier livre intitulé « les normes internationales de travail ratifiées par le Cameroun ». Pouvez-vous le présenter aux lecteurs d’AfricaPresse?
Paru dans les éditions universitaires européennes (EUE), une maison d’édition basée en Allemagne, mon ouvrage a 660 pages et est disponible pour l’instant en français. Dans de prochains jours, il sera disponible en au moins 5 autres langues, car il a vocation à être vendu dans tout le monde entier. La préface est du Pr Jean Gatsi, Agrégé International des Facultés de Droit, Professeur Titulaire des Universités, actuel Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) de l’Université de Dschang ; la Postface du Dr Joseph Ayangma Ayangma, Docteur en Droit des affaires, chercheur et enseignant établi au Canada. Interpeller l’État du Cameroun et l’Organisation internationale du Travail, telle est la double ambition de mon ouvrage Intitulé «Les normes internationales de travail ratifiées par le Cameroun ». Dans cet ouvrage, je démontre comment l’État du Cameroun peut améliorer les conditions de travail de ses travailleurs en appliquant simplement les conventions de l’OIT en vigueur ; au lieu de s’engluer dans de changements fantaisistes des dénominations du ministère en charge du Travail, sans une véritable plus-value dans le sens de l’assainissement et de la modernisation du secteur.
Je suggère aussi l’attitude que devra adopter l’OIT face à la somnolence législative et administrative ambiantes du Cameroun. L’ouvrage a aussi le mérite de constituer non seulement une banque des données sur les Conventions internationales du travail ratifiées par le Cameroun et sur la situation correspondante de la législation camerounaise en rapport avec ces Conventions, mais aussi un repère inédit pour les juges qui occupent une place névralgique dans la protection des travailleurs.
Pourquoi avoir choisi ce sujet comme thème de votre première œuvre littéraire ? Vous y avez un intérêt particulier ou une histoire personnelle ?
J’ai choisi ce thème parce que je suis passionné du droit international du travail. J’ai soutenu mon DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) sur le thème, « La Condition du salarié étranger en droit camerounais », thème qui m’a permis d’évoquer de manière sommaire quelques normes internationales du travail. Ma thèse de Doctorat/PhD soutenue en 2020 m’a permis d’aborder en profondeur cette problématique, à travers le thème « L’applicabilité des normes internationales du travail ratifiées par le Cameroun». Ce travail scientifique m’a pris au total 15 années de recherche, qui m’ont donné de m’abreuver dans plusieurs bibliothèques nationales et internationales et auprès des universitaires camerounais et étrangers de renom. J’ai eu surtout le privilège de bénéficier d’une bourse de formation de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), qui m’a permis d’actualiser mon logiciel de connaissance, lors d’un séminaire international animé par deux éminentes professeures françaises à l’Université catholique d’Afrique Centrale (UCAC), campus d’EKOUNOU. Mon ouvrage n’est qu’une exploitation intelligente de cet abondant travail de recherche. Il est évident que j’ai un intérêt particulier, car c’est mon domaine de recherche
Quelles sont les difficultés qui ont entouré la gestation de ce livre et comment les avez-vous surmonté?
Pour être honnête, tout le mérite revient à un frère et ami qui est hors du pays, camarade de classe au lycée de BOKITO, camarade de Faculté ensuite et aujourd’hui chercheur comme moi. C’est lui qui a piloté tout le volet technique. Tout ce que j’ai fait à mon niveau, c’est l’envoi du tapuscrit, ainsi que de quelques documents périphériques. Donc, je n’ai eu aucune difficulté. Tout est allé très vite et ceci parce que l’éditeur est un véritable as dans son domaine.
Vous venez de le publier. Que prévoit votre agenda pour la suite ?
La suite c’est d’abord l’importation des ouvrages de l’Allemagne pour le Cameroun. C’est ensuite la préparation et l’organisation de la cérémonie de dédicace à Douala, précisément au siège du Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM) ; c’est enfin l’élaboration d’une stratégie de communication multicanale.
Entretien avec A.T.