Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, a récemment fait la une des journaux en s’inscrivant sur les listes électorales en Turquie. Cette inscription relance le débat sur sa possible candidature à l’élection présidentielle de 2024. Pour rappel, Karim Wade a été condamné en 2015 pour enrichissement illicite et gracié l’année suivante. Il vit depuis en exil au Qatar.
Karim Wade a effectué sa demande d’inscription sur les listes électorales à la commune de Point E à Dakar, en Turquie. Cette étape est normale selon Nafissatou Diallo, porte-parole de son parti, le PDS. Elle assure que Karim Wade a recouvré ses droits civiques et politiques et qu’il pourrait donc être candidat à la présidentielle de 2024. Cependant, lors des élections de 2019, sa demande d’inscription avait été rejetée en raison de sa condamnation. Le Conseil Constitutionnel avait alors déclaré Karim Wade inéligible.
La nouvelle « plateforme des forces vives de la Nation » F24 exige la suppression des articles du code électoral écartant les potentiels candidats au vu de leur condamnation. Cependant, le PDS a refusé d’y participer en raison de l’adhésion d’Aminata Touré, ancienne ministre de la Justice lors des poursuites engagées contre Karim Wade. En septembre dernier, le président Macky Sall avait évoqué un projet d’amnistie pour Karim Wade. Nafissatou Diallo affirme ne pas être « au courant » de potentielles avancées et rappelle que c’est le comité des droits de l’homme des Nations unies qui a demandé à ce que l’État du Sénégal révise le procès de Karim Wade.
En conclusion, la demande d’inscription de Karim Wade sur les listes électorales relance les spéculations sur sa possible candidature à l’élection présidentielle de 2024. Si les articles du code électoral écartant les candidats condamnés étaient supprimés, il pourrait être éligible. Cependant, les revendications pour la suppression de ces articles sont controversées et divisent la classe politique sénégalaise.