Le Premier ministre britannique Keir Starmer a marqué les esprits ce jeudi 16 janvier en se rendant à Kiev pour signer un partenariat de sécurité inédit avec l’Ukraine. Cet accord, qualifié de “sur 100 ans”, vise à renforcer les liens stratégiques entre les deux nations face aux défis sécuritaires et géopolitiques. Cette visite intervient alors que des explosions ont secoué la capitale ukrainienne, rappelant l’urgence de la situation.
Ce partenariat ne se limite pas à la coopération militaire. Il englobe des collaborations technologiques et scientifiques dans des domaines variés tels que la santé, l’agriculture, l’espace et les drones. “Nous n’abandonnerons jamais l’Ukraine”, a déclaré Keir Starmer après avoir rendu hommage aux victimes du conflit. Ce message fort intervient dans un contexte marqué par l’incertitude concernant l’engagement futur des États-Unis sous une éventuelle administration Trump.
Depuis le début de l’invasion russe en 2022, l’Ukraine s’efforce de consolider son soutien international face à une Russie toujours agressive. La visite de Starmer coïncide avec des craintes grandissantes d’un désengagement américain, ce qui pousse l’Europe à intensifier ses efforts. La proposition de stationner des troupes occidentales en Ukraine, discutée par Starmer et Zelensky, témoigne de cette volonté d’assurer une présence durable en cas de cessez-le-feu.
L’accord signé à Kiev offre une perspective à long terme pour le partenariat entre Londres et Kiev. “Nous sommes plus proches que jamais”, a affirmé Starmer, soulignant l’échec stratégique de Vladimir Poutine à éloigner l’Ukraine de ses alliés. Cette collaboration pourrait également servir de modèle à d’autres pays européens souhaitant renforcer leur soutien à l’Ukraine, particulièrement en matière de défense et d’innovation technologique.
Le message du général Valéry Zaloujny, ambassadeur ukrainien au Royaume-Uni, illustre l’importance de cet accord. “Les Britanniques nous aident activement en ces temps difficiles”, a-t-il affirmé, soulignant que cette union vise à fortifier l’Ukraine face à l’agresseur russe. En conjuguant leurs forces, les deux pays espèrent non seulement contenir la menace immédiate, mais aussi préparer l’avenir.
Alors que l’Europe reste divisée sur certaines stratégies à adopter, l’engagement britannique symbolise une solidarité renouvelée. La présence du ministre italien de la Défense à Kiev témoigne également d’une volonté collective de maintenir une pression internationale sur Moscou. Cet accord sur cent ans est ainsi autant un message d’unité qu’une promesse d’avenir face aux défis complexes de la région.