Il a été arrêté tôt dimanche matin à son domicile, et il était toujours en détention dimanche soir. La police l’accuse d’« incitation à la violence » après qu’il a appelé les citoyens à manifester contre le gouvernement. Cette arrestation a suscité des réactions de colère de la part de la société civile et des groupes de défense des droits humains.
Il avait encouragé les Kényans à porter des drapeaux ou des bandanas en signe de protestation, demandant la démission du président. Les autorités ont vu ces appels comme une menace à l’ordre public, justifiant ainsi son arrestation. Sa femme a été la première à signaler l’incident, indiquant que six hommes non identifiés étaient entrés chez eux et avaient emmené Boniface Mwangi de force.
Ce n’est pas la première fois que Mwangi est arrêté pour ses actions en faveur des droits humains. En juin 2024, il avait déjà joué un rôle important dans un grand mouvement de protestation qui avait secoué le Kenya, demandant des réformes politiques et la fin de la corruption. Beaucoup voient cette nouvelle arrestation comme une tentative du gouvernement de faire taire l’une des voix les plus influentes pour les droits humains dans le pays.
De nombreux partisans de Mwangi ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour demander sa libération, dénonçant une violation flagrante de la liberté d’expression. La Commission kényane des droits humains a également condamné cette arrestation, affirmant que Mwangi exerçait seulement son droit à une protestation pacifique, qui est protégé par la constitution du Kenya.
Cette arrestation montre une tendance inquiétante à la répression des voix dissidentes dans le pays. Beaucoup craignent que le gouvernement continue de renforcer ses efforts pour faire taire les militants et les journalistes critiques. Les actions prises contre Mwangi pourraient décourager d’autres militants, les poussant à limiter leurs activités par peur de représailles.
Les partisans de Mwangi espèrent que la pression de la communauté internationale incitera le gouvernement à le libérer et à protéger les autres militants. De plus en plus de voix s’élèvent pour demander à des organisations internationales de défense des droits humains et à des gouvernements étrangers d’intervenir et d’encourager le Kenya à respecter les libertés fondamentales de ses citoyens.