Mercredi, la cour d’appel française a prononcé une peine de 30 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Kunti Kamara, ancien commandant rebelle libérien, pour actes de barbarie et complicité de crimes contre l’humanité durant le conflit libérien de la première guerre civile. Ce jugement marque un tournant dans la quête de justice pour les victimes des atrocités commises entre 1989 et 1997.
Kamara, qui a joué un rôle de premier plan au sein de l’Ulimo, a été reconnu coupable de tortures inhumaines sur des civils, y compris le meurtre cruel d’un enseignant et le traitement dégradant de deux jeunes filles en esclavage sexuel. Ces actes barbares, perpétrés en 1993 et 1994, reflètent la gravité des crimes examinés par la justice française.
L’accusé avait précédemment reçu une condamnation à perpétuité, révisée en appel. Cette révision survient après un procès historique sous le principe de compétence universelle de la France, soulignant la portée internationale de la lutte contre l’impunité pour les crimes de guerre et contre l’humanité.
Bien que la peine soit réduite par rapport aux réquisitions du parquet, ce verdict constitue une étape significative dans la reconnaissance des souffrances endurées par les victimes. Il réaffirme également l’engagement de la France dans la poursuite des criminels de guerre, au-delà de ses frontières.
La défense de Kamara a contesté la validité des témoignages et critiqué l’enquête, plaidant pour son acquittement en raison de l’absence de preuves matérielles concrètes. Néanmoins, la cour a opté pour une condamnation, soulignant la crédibilité des victimes et témoins.
La décision est saluée par les représentants des parties civiles comme un succès judiciaire majeur, offrant une forme de justice aux victimes libériennes. Cette reconnaissance des souffrances vécues par ces dernières est un pas en avant vers la réparation et la lutte contre l’impunité des crimes atroces à l’échelle globale.