À Dakar, la pollution de l’air est au summum. Selon le Centre sénégalais de gestion de la qualité de l’air, le taux de particules fines dans l’air est 2,2 fois supérieur aux normes de l’OMS, ce qui risque de provoquer plusieurs maladies respiratoires, notamment le cancer du poumon.
Le niveau des particules fines dans l’air de Dakar dépasse les normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé le Centre sénégalais de gestion de la qualité de l’air (CGQA) dans un rapport relayé par le quotidien québécois Le Soleil.
Selon un rapport de la Banque mondiale (BM), intitulé Clean Air and Healthy Lungs, la concentration moyenne de particules de diamètre inférieur ou égal à 10 micromètres (PM10) se chiffre à 180 microgrammes par mètres cubes à Dakar. Ce taux est amplement supérieur à la norme sénégalaise (80 µg/m3) et celle de l’OMS (20 μg/m3).
Selon le CGQA, Dakar rassemble plus de la moitié du parc automobile sénégalais et plus de 80% des installations industrielles du pays.
Danger pour la santé
À Dakar, où la pollution de l’air constitue le premier risque sanitaire d’origine environnementale pour la santé, les consultations pour des maladies respiratoires sont très fréquentes. Elles apparaissent en deuxième position après le paludisme.
Être exposé à la pollution de l’air extérieur cause le cancer du poumon et augmente le risque de cancer de la vessie, a déclaré le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de recherche de l’OMS. Le CIRC place l’air extérieur dans le groupe 1 des pires agents cancérogènes. Ce groupe comprend en outre l’arsenic, l’alcool, le benzène, les particules des émissions diesel, le formaldéhyde (présent dans l’air intérieur et les cosmétiques) ou encore les radiations ionisantes comme nucléaires et les UV.
Des chiffres effrayants
La pollution atmosphérique a été la cause de la mort de plus de 3,7 millions de personnes dans le monde en 2012, dont 88% dans les pays en développement, selon l’OMS.
En Afrique, la pollution de l’air est à l’origine de 800.000 décès prématurés, d’après le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Source: Sputnik