Lors du sommet du G20 à Johannesburg, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a réaffirmé la position de Pékin en faveur du respect de la souveraineté des nations africaines. Selon lui, la Chine soutient pleinement le droit des pays africains à résoudre leurs propres problèmes sans l’ingérence de puissances extérieures. Cette déclaration marque un engagement fort de la Chine dans les affaires africaines, soulignant sa volonté de renforcer ses relations avec le continent tout en respectant son indépendance politique.
Wang Yi a souligné que les pays africains possédaient la sagesse et les capacités nécessaires pour gérer leurs défis internes. Cette position s’inscrit dans une longue tradition de la Chine qui se veut un partenaire respectueux des choix souverains de l’Afrique. Le chef de la diplomatie chinoise a également évoqué les efforts continus du continent pour promouvoir la paix et la stabilité, notamment à travers l’objectif de l’Union africaine de “faire taire les armes”. Pour lui, l’Afrique doit pouvoir prendre des décisions sans la pression d’acteurs extérieurs.
Le soutien de la Chine à l’Afrique s’inscrit dans un contexte géopolitique où de nombreuses puissances occidentales sont accusées d’ingérence dans les affaires africaines. Depuis plusieurs décennies, les anciennes puissances coloniales et d’autres nations influentes cherchent à exercer un pouvoir politique et économique en Afrique, souvent au détriment des aspirations des États africains. La Chine, quant à elle, propose une vision alternative de coopération basée sur le respect mutuel et l’absence d’ingérence, à travers sa diplomatie du “Win-Win” et ses investissements croissants dans les infrastructures africaines.
À l’avenir, la Chine pourrait jouer un rôle encore plus central dans le développement économique de l’Afrique, en s’imposant comme un acteur clé dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et du commerce. Si les relations entre les deux parties continuent de se renforcer, l’Afrique pourrait se voir offrir un modèle de développement moins contraignant que ceux imposés par l’Occident. Toutefois, cette évolution dépendra en grande partie de la manière dont les États africains naviguent entre les différentes puissances mondiales, cherchant à maximiser leurs intérêts tout en préservant leur autonomie.
Le soutien de la Chine à l’Afrique se traduit également par des initiatives concrètes. Lors de son discours, Wang Yi a insisté sur la nécessité de prêter attention aux défis spécifiques du continent, notamment en matière de sécurité, de développement économique et de changement climatique. La Chine se positionne comme un acteur qui entend accompagner l’Afrique dans ses efforts pour un développement durable et une paix durable, sans imposer des modèles externes qui ne tiennent pas toujours compte des réalités locales.
Plusieurs observateurs estiment que l’approche chinoise, basée sur la non-ingérence, trouve un écho favorable auprès de nombreux dirigeants africains. Ces derniers, souvent frustrés par des décennies d’interventions étrangères qui ont parfois déstabilisé leurs pays, voient dans la position chinoise une chance de faire entendre leur voix sur la scène internationale. Les analystes soulignent que la Chine, tout en étant un partenaire stratégique pour l’Afrique, devra veiller à ne pas se laisser entraîner dans des rivalités géopolitiques qui pourraient compromettre la stabilité de son engagement sur le continent.