La capitale française a accueilli une conférence humanitaire majeure le 15 avril, focalisée sur la crise au Soudan, un conflit qui perdure depuis un an. Cet événement a permis de réunir des promesses de dons significatives, s’élevant à plus de 2 milliards d’euros, destinées à soutenir les efforts humanitaires dans la région.
Initiée sous l’égide des Nations Unies, qui peinait à financer son plan de réponse au conflit — précédemment doté de seulement 5% des fonds nécessaires —, cette rencontre a vu la participation de près de 60 États. Ces derniers, ainsi que diverses organisations régionales et internationales, se sont engagés à fournir la moitié des 4 milliards d’euros requis pour faire face à la crise.
Depuis un an, le Soudan est plongé dans une guerre marquée par une extrême violence. Emmanuel Macron, qui a clôturé l’événement, a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu, de la coordination des efforts de médiation et de garantir l’accès humanitaire aux régions les plus touchées. Il a également condamné la cruauté du conflit et promis que les crimes de guerre ne resteraient pas impunis.
L’ampleur des fonds promis marque un tournant potentiel dans la réponse internationale, mais les véritables défis demeurent dans l’acheminement et l’utilisation efficace de ces ressources. La conférence a également permis de souligner l’importance de la coopération internationale pour mettre fin aux soutiens étrangers qui alimentent le conflit, pointant notamment le rôle des Émirats arabes unis et de l’Égypte.
Les organisations sur le terrain, bien que soulagées par ces promesses, restent prudentes quant à leur concrétisation rapide. Elles soulignent l’urgence d’obtenir un accès sans entrave pour aider les millions de Soudanais affectés, notamment à Khartoum et à Wad Madani, où l’aide est fortement entravée.
Les responsables de l’aide, tels que Claire Nicolet de Médecins Sans Frontières, espèrent que cette conférence augmentera la pression sur les belligérants pour respecter le droit international et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. La difficulté des conditions sur le terrain nécessite une vigilance continue et un engagement fort de la part de tous les acteurs internationaux pour transformer ces engagements financiers en une aide effective et durable.