La Corée du Nord a récemment annoncé la fermeture de ses représentations diplomatiques au Sénégal et en Guinée, marquant un tournant significatif dans ses relations diplomatiques en Afrique.
Cette décision, communiquée par le ministère des Affaires étrangères sud-coréen, s’inscrit dans une série de fermetures d’ambassades, particulièrement sur le continent africain. Des signes indiquent que Pyongyang pourrait étendre ces fermetures à d’autres postes diplomatiques. Ce retrait stratégique semble être motivé par des difficultés économiques et représente un changement majeur pour un pays qui entretenait traditionnellement des liens étroits avec plusieurs nations africaines.
Le monument de la Renaissance africaine à Dakar, érigé avec la contribution de travailleurs nord-coréens, symbolise les liens entre le Sénégal et la Corée du Nord. Bien que ces relations aient été limitées, la participation nord-coréenne à la construction de monuments en Afrique a été notable. Cependant, des témoignages d’anciens diplomates suggèrent que les ambassades nord-coréennes, souvent responsables de leur financement, font face à des défis croissants, notamment en raison des sanctions onusiennes interdisant l’emploi de Nord-Coréens à l’étranger.
Avant de fermer ses ambassades à Dakar et Conakry, la Corée du Nord avait déjà mis fin à ses missions diplomatiques en Ouganda, en République démocratique du Congo et en Angola. Autrefois un soutien des mouvements d’indépendance africains, le pays a diversifié ses échanges commerciaux malgré les sanctions. Les secteurs de coopération, tels que l’armement, les minerais et la pêche, sont désormais relégués au second plan, la Corée du Nord se concentrant sur ses partenariats avec la Russie et la Chine. Cependant, pour l’instant, Pyongyang maintient des ambassades dans huit pays africains.
Les fermetures successives des ambassades nord-coréennes en Afrique soulèvent des questions sur la direction future des relations entre la Corée du Nord et le continent. Alors que le pays se tourne vers d’autres partenariats internationaux, l’impact sur les dynamiques géopolitiques en Afrique reste à observer.