Dans un tournant majeur, la Côte d’Ivoire devient le deuxième fournisseur mondial de noix de cajou décortiquées, dépassant même l’Inde. Cette ascension fulgurante a été constatée au cours des trois derniers mois, marquée par une commercialisation de plus de 5 000 tonnes de noix de cajou transformées en août seul. Cela équivaut à sa production annuelle en 2015, selon le bulletin d’informations agricoles N’Kalo.
La Côte d’Ivoire est en train de devenir une puissance mondiale dans le secteur de l’exportation de noix de cajou. Après avoir dépassé le Brésil en 2020, elle est en passe de surpasser l’Inde sur le marché des noix de cajou décortiquées. Au cours des trois derniers mois, la Côte d’Ivoire est devenue le deuxième plus grand fournisseur mondial de noix de cajou transformées, un développement significatif dans l’industrie.
Au mois d’août seulement, la Côte d’Ivoire a exporté plus de 5 000 tonnes de noix de cajou transformées, soit autant qu’elle en avait exporté au cours de toute l’année 2015. Ces réalisations remarquables sont le résultat d’efforts constants visant à approvisionner le marché mondial, soutenus par environ trente unités de transformation officielles. De plus, l’inauguration d’une nouvelle zone agro-industrielle à Korhogo dans le nord du pays devrait encore augmenter ces capacités.
Le succès de la Côte d’Ivoire dans le secteur de la noix de cajou s’explique en partie par sa politique incitative. Actuellement, la noix de cajou brute est taxée avant d’être exportée, tandis que la noix transformée bénéficie de subventions. En 2022, le pays a transformé 22% de sa production, ce qui l’a propulsé au deuxième rang des exportateurs, dépassant l’Inde.
Selon Pierre Ricau, chef analyste pour le service d’informations agricoles N’Kalo, la Côte d’Ivoire semble solidement établie en tant que puissance émergente dans le secteur de la noix de cajou. Même si l’Inde se concentre davantage sur son marché intérieur, la Côte d’Ivoire devrait maintenir sa position de leader. L’objectif n’est pas de rattraper le Vietnam, leader mondial incontesté, mais de continuer à augmenter la capacité de transformation ivoirienne pour créer davantage d’emplois.