La Côte d’Ivoire envisage d’assister le retour volontaire de plus de 55 000 réfugiés burkinabè. Cette décision a été discutée lors de la troisième réunion du Comité de coordination sur la gestion des réfugiés dans le nord du pays, qui s’est tenue récemment.
Les autorités ivoiriennes, avec la participation de diplomates et d’acteurs humanitaires, ont abordé la nécessité de mettre en place une équipe technique qui évaluera les besoins pour faciliter ce retour. Le ministère de l’Intérieur a toutefois clarifié qu’aucun plan de rapatriement forcé n’était envisagé, mettant l’accent sur le caractère volontaire du retour.
Les réfugiés burkinabè ont commencé à affluer en Côte d’Ivoire fin juillet, fuyant l’instabilité dans leur pays. Ils ont été logés principalement dans des familles d’accueil et sur deux sites spécifiques qui sont désormais à capacité maximale. Cette situation a rendu impératif un plan d’assistance coordonné.
L’initiative de retour volontaire est perçue avec une certaine réserve. Bien que certains réfugiés aient déjà commencé à retourner au Burkina Faso par leurs propres moyens, la question de la sécurité dans leur pays d’origine reste préoccupante. Les autorités ivoiriennes et leurs partenaires internationaux continuent de réfléchir à des solutions viables qui garantissent la sécurité et le bien-être des réfugiés lors de leur retour.
Fidèle Sarassoro, secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité, a indiqué que l’urgence de la situation nécessitait des actions rapides, tout en soulignant que les réfugiés souhaitent retourner chez eux. Cette déclaration montre une volonté de répondre aux besoins immédiats tout en planifiant pour l’avenir.
Il est crucial que les conditions de sécurité au Burkina Faso soient évaluées avec prudence avant d’encourager un retour en masse. La collaboration entre les gouvernements, les organisations humanitaires et les communautés locales sera essentielle pour assurer une transition sécurisée et digne pour tous les réfugiés concernés.