Dans une démarche visant à combattre la hausse des coûts de la vie, la Côte d’Ivoire a annoncé la suspension de ses exportations de sucre et de riz jusqu’à la fin de l’année, selon un décret publié le lundi 18 septembre. Cette mesure a pour objectif de garantir l’approvisionnement en ces denrées essentielles, dont les prix ont fortement augmenté ces derniers mois.
Les prix du riz atteignent jusqu’à 15 000 francs CFA par sac, et 900 francs par kilo de sucre sur certains marchés, comme indiqué par le ministère du Commerce. Malgré les efforts de plafonnement des prix, ces mesures n’ont pas suffi à contenir l’inflation.
La flambée des prix du riz est en partie attribuable aux perturbations sur le marché mondial. La demande continue de croître, tandis que l’Inde, principal exportateur mondial et fournisseur de la Côte d’Ivoire, a imposé des restrictions à l’exportation depuis le début de l’année. Cette situation a créé des défis pour de nombreux pays, dont la Côte d’Ivoire, qui importe 60 % de son riz blanchi. Ainsi, la décision de suspendre les exportations vise à sécuriser la production locale, qui s’élève à plus d’un million de tonnes par an.
Cependant, certains experts estiment que l’impact de cette mesure est limité, car les exportations de riz ivoirien sont marginales, représentant environ 31 000 tonnes par an, comparées aux importations. Néanmoins, le gouvernement prévoit une augmentation significative de la production locale dès 2023 en mobilisant les 10 bassins rizicoles répartis sur tout le territoire.
La Côte d’Ivoire prend des mesures drastiques pour contrôler l’inflation des prix en suspendant temporairement les exportations de sucre et de riz, tout en visant à renforcer sa production locale pour réduire sa dépendance aux importations.