Le 4 août 2023, la France a vivement réagi à la dénonciation des accords de coopération militaire par les putschistes au Niger. Selon Paris, seule la légitimité des autorités nigériennes peut justifier la rupture de ces accords. Cette déclaration intervient après que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a annoncé la fin des accords militaires conclus avec la France la veille.
Jeudi 3 août, les militaires putschistes ont pris la décision de dénoncer plusieurs accords militaires conclus avec la France. Cette annonce a été relayée par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Cependant, Paris rejette catégoriquement cette décision et insiste sur le cadre juridique de sa coopération en matière de défense, fondé sur des accords avec les autorités nigériennes reconnues par la communauté internationale.
Le CNSP avait notamment dénoncé cinq accords militaires concernant le stationnement du détachement français et le statut des militaires engagés dans la lutte contre le terrorisme jihadiste. Les putschistes ont justifié leur action par la prétendue attitude désinvolte de la France face au coup d’État. Cependant, Paris ne reconnaît pas la validité de cette justification et refuse de reconnaître la légitimité des décisions de la junte.
Avec environ 1 500 soldats français présents au Niger pour soutenir les forces nigériennes, le ministère français des Affaires étrangères affirme que la coopération militaire a donné des résultats positifs jusqu’à présent. En rappelant les conséquences néfastes du départ de partenaires internationaux dans d’autres régions, la France insiste sur l’importance de maintenir cette collaboration pour la stabilité et la sécurité de la région.