La France prévoit de présenter une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies afin de pousser le Rwanda à retirer ses soldats de l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière, a annoncé cette initiative, insistant sur la nécessité d’un message fort pour calmer la situation dans la région.
Cette résolution ne parle pas encore de sanctions contre le Rwanda, mais elle veut envoyer un message clair. « Nous avons besoin d’une déclaration forte du Conseil de sécurité demandant l’arrêt des combats, le retrait des forces étrangères et la reprise du dialogue », a expliqué Nicolas de Rivière. Après sa présentation aux 15 membres du Conseil, le texte sera négocié avant un vote.
L’est de la RDC connaît des violences régulières avec plusieurs groupes armés, dont le M23, accusé d’être soutenu par le Rwanda. Le gouvernement congolais accuse Kigali d’intervenir militairement sur son territoire, ce que le Rwanda nie. Pour calmer les tensions, des négociations ont été menées sous la médiation de l’Angola dans le cadre du processus de Luanda.
Pour être adoptée, la résolution française doit obtenir au moins neuf votes favorables sur quinze et ne pas être bloquée par un veto des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France). Cependant, les intérêts des grandes puissances dans la région rendent l’issue du vote incertaine.
En plus de cette initiative à l’ONU, la France continue d’appuyer les tentatives de médiation. Sa mission diplomatique auprès de l’ONU a indiqué qu’elle restait en contact avec ses partenaires internationaux pour encourager la reprise du dialogue entre la RDC et le Rwanda. La France soutient en particulier les discussions menées sous la direction de l’Angola.
Cette démarche pourrait renforcer la pression internationale sur le Rwanda, mais son succès dépendra du rapport de force au Conseil de sécurité et de la volonté des acteurs régionaux de négocier une solution pacifique. L’issue du projet reste incertaine, mais il reflète la volonté de Paris de mobiliser la communauté internationale pour stabiliser la région.