La République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi ont pris un pas significatif vers une coopération renforcée en matière de défense et de sécurité. Le 28 août, lors de la visite de travail du président burundais Evariste Ndayishimiye à Kinshasa, un protocole d’accord a été signé entre les deux pays. L’objectif principal de cette visite était de resserrer les liens d’amitié et de coopération entre les nations voisines, tout en abordant la question de l’insécurité persistante dans l’est de la RDC.
Le protocole d’accord de défense signé entre la RDC et le Burundi marque un jalon crucial dans les efforts pour rétablir la paix et la sécurité dans la région. Les présidents Évariste Ndayishimiye et Félix Tshisekedi ont conjointement reconnu la nécessité de prendre des mesures efficaces pour mettre un terme à l’instabilité qui perdure depuis des décennies. Ils ont souligné la pertinence de la coopération bilatérale dans la formation et les patrouilles frontalières, ainsi que dans la gestion des criminels transnationaux.
La signature de cet accord de défense renforce également la relation stratégique entre les deux pays. La RDC et le Burundi, les seuls pays francophones au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), ont manifesté leur solidarité et leur volonté de collaborer étroitement pour faire face aux défis communs. Cette coopération va au-delà de la mission de l’EAC et englobe des initiatives de défense conjointes, notamment compte tenu de leurs frontières communes.
Bien que cet accord marque un pas important vers la sécurité régionale, des défis subsistent. La coordination entre les forces burundaises et d’autres acteurs présents en RDC, comme la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), reste complexe et nécessite une clarification formelle des rôles. De plus, il est crucial que les mesures convenues dans cet accord soient effectivement mises en œuvre pour que la région orientale de la RDC puisse enfin connaître une période de stabilité et de développement.