Le départ de la Monusco, annoncé en novembre lors de la signature d’un plan de retrait, n’est plus qu’une question de mois. Un premier retrait total de la province du Sud-Kivu, dans l’est du pays, est prévu d’ici fin avril. « La responsabilité de la protection des civils au sud-Kivu à partir du 1er mai sera la responsabilité unique des forces de sécurité nationales. Ensuite, tous les trois mois, nous allons faire une évaluation de l’état des lieux de comment nous sommes en train de mettre en oeuvre ce plan de désengagement », explicite Bintou Keita, la cheffe de la Monusco. Pour le chef de la diplomatie congolaise, « personne ne peut s’imaginer ce qu’aurait été la RDC, sans la Monusco » à l’époque.
De leur côté, les autorités, affirment avoir déjà pris des dispositions pour assurer la relève, assure Christophe Lutundula, vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères : « Nous n’avons pas à avoir peur de prendre nos responsabilités. Nous avons toujours dit que le secret, c’est le renforcement de la force de frappe, de la puissance de notre armée, des capacités de nos services de sécurité, de notre administration territoriale. Et les efforts sont faits à la date d’aujourd’hui, notamment du côté de l’armée. »
Après le Sud-Kivu, les troupes et l’administration se retireront du Nord-Kivu puis de l’Ituri qui accueille le quart des près de sept millions de déplacés dans le pays.
Au total, 14 bases militaires de la Monusco seront léguées au gouvernement et certaines missions seront confiées aux agences du système des Nations unies.
RFI