Dans un geste qui a suscité des réactions, la Russie a exercé son droit de veto au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies en rejetant la prolongation des sanctions contre certains individus au Mali. Ces sanctions, mises en place en 2017 pour contrer les menaces à la paix et à l’accord de paix de 2015, étaient sujettes à une extension d’un an. La Russie a toutefois mis en avant des inquiétudes concernant le comité d’experts chargé de surveiller ces sanctions, remettant en question son impartialité et son objectivité vis-à-vis du Mali.
Mercredi dernier, la Russie a utilisé son pouvoir de veto au sein du Conseil de sécurité de l’Onu pour rejeter une résolution visant à prolonger les sanctions à l’égard de certains individus au Mali. Ces sanctions, en vigueur depuis 2017, ont été conçues pour cibler ceux qui mettent en péril l’accord de paix de 2015. Bien que la majorité des membres du Conseil aient voté en faveur de la prolongation, la Russie a exprimé des préoccupations concernant la partialité du comité d’experts chargé de superviser ces sanctions.
Ces sanctions, sous forme de gel d’avoirs et d’interdictions de voyage, avaient été demandées par le gouvernement malien à l’époque où elles ont été mises en place. Cependant, les autorités actuelles de transition au Mali ont récemment appelé à la levée de ces sanctions, argumentant que les raisons initiales de leur mise en place n’étaient plus pertinentes. Malgré cette demande, le comité d’experts a signalé une “paralysie” dans la mise en œuvre de l’accord de paix de 2015, mettant en évidence des tensions croissantes parmi les groupes signataires et leur armement potentiel face aux menaces perçues des forces armées maliennes.
La décision de la Russie de mettre son veto à la prolongation des sanctions au Mali a des implications importantes pour la région. D’une part, cela remet en question la solidité de l’engagement international envers la paix au Mali et la protection de l’accord de 2015. D’autre part, cela met en lumière les préoccupations soulevées par la Russie quant à l’objectivité du comité d’experts. Les divergences d’opinion au sein du Conseil de sécurité soulignent les complexités de la diplomatie internationale et la nécessité de trouver un équilibre entre les intérêts nationaux et la stabilité régionale.