Réunis à Antananarivo pour leur 45e sommet ordinaire, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont réaffirmé leur engagement à soutenir la paix et la stabilité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). La déclaration finale insiste sur la solidarité régionale face aux menaces sécuritaires qui continuent de déstabiliser cette zone stratégique du continent.
Les dirigeants ont rendu hommage aux hommes et aux femmes de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) tombés sur le terrain, qualifiés de symboles de solidarité africaine. Le sommet a condamné les campagnes de désinformation entourant ce déploiement militaire, rappelant qu’il a été conduit dans le respect des principes régionaux et internationaux, et qu’il vise à soutenir un État membre confronté à des agressions extérieures.
Le sommet a salué les efforts conjoints de la Commission de l’Union africaine, de la SADC et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) pour coordonner les processus de Luanda et de Nairobi. Les dirigeants ont également souligné la nécessité d’une complémentarité avec d’autres initiatives internationales, notamment l’Accord de Washington 2025 et la Déclaration de Doha 2025, afin de renforcer la cohérence des actions diplomatiques et militaires.
La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, en fin de mandat à la tête de l’Organe sur la politique, la défense et la sécurité, a présenté un rapport salué pour son rôle dans la promotion de la paix régionale. Le sommet a élu le président du Malawi, Lazarus Chakwera, comme nouveau président de cet organe, tandis que le roi Mswati III d’Eswatini a été désigné président entrant, marquant une continuité dans la gouvernance sécuritaire de la SADC.
Les discussions ont aussi mis en avant les progrès réalisés au Lesotho, notamment l’adoption du 10e amendement constitutionnel, qui a permis au pays d’être retiré de l’agenda de suivi de l’Organe Troïka. Les dirigeants ont félicité le Botswana, la Namibie, le Mozambique et Maurice pour l’organisation d’élections pacifiques, tout en encourageant la poursuite du dialogue inclusif au Mozambique, toujours confronté à des défis sécuritaires.
Enfin, les chefs d’État ont exprimé leurs condoléances à la suite du décès de plusieurs figures historiques de la région et rendu hommage à leur contribution à la construction de la SADC. Ce rappel des trajectoires individuelles illustre la volonté de l’organisation de s’inscrire dans une mémoire commune, tout en poursuivant ses efforts pour consolider l’intégration politique et sécuritaire de l’Afrique australe.