Dans la foulée du Sommet USA-Afrique, Washington cherche à renforcer son engagement sur un continent où elle a perdu du terrain au profit de la Chine et de la Russie. La tournée de Mme Harris sera la cinquième d’une série de voyages de hauts responsables de l’administration Biden en Afrique depuis le début de l’année.
La vice-présidente américaine, Kamala Harris (photo), effectuera une tournée en Afrique du 25 mars au 2 avril prochains en vue de renforcer l’engagement de l’administration Biden sur le continent, dans un contexte de lutte d’influence avec la Chine et la Russie.
Le Ghana, la Tanzanie et la Zambie seront les trois étapes de la tournée africaine de Mme Harris, selon un communiqué publié lundi 13 mars par la Maison Blanche.
A Accra, Dodoma et Lusaka, Kamala Harris doit rencontrer les présidents des trois pays pour « discuter des priorités régionales et mondiales, notamment notre engagement partagé en faveur de la démocratie, d’une croissance inclusive et durable, de la sécurité alimentaire et de la guerre en Ukraine », selon le même communiqué.
« Ce voyage renforcera les partenariats des Etats-Unis en Afrique et fera progresser nos efforts communs en matière de sécurité et de prospérité économique », a déclaré la porte-parole de la vice-présidente, Kirsten Allen.
« Tout au long de son voyage, en partenariat avec les gouvernements africains et le secteur privé, la vice-présidente fera progresser les efforts visant à élargir l’accès à l’économie numérique, à soutenir l’adaptation et la résilience au changement climatique et à renforcer les liens commerciaux et les investissements, notamment par l’innovation, l’entrepreneuriat et l’émancipation économique des femmes », a-t-elle ajouté.
La tournée africaine de Kamala Harris sera le cinquième d’une série de tournées de hauts responsables de l’administration Biden sur le continent depuis le début de l’année en cours, après celles effectuées par la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen (du 18 au 28 janvier au Sénégal, en Zambie et en Afrique du Sud), l’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield (du 25 au 29 janvier au Ghana, au Mozambique et au Kenya), la Première dame des Etats-Unis, Jill Biden (du 22 au 26 février en Namibie et au Kenya) et du secrétaire d’Etat Antony Blinken (du 14 au 17 mars en Ethiopie et au Niger).
A travers cet intense ballet diplomatique, les Etats-Unis cherchent visiblement à rattraper leur retard en Afrique par rapport à la Chine et à la Russie, qui gagnent du terrain sur le continent grâce à leurs engagements protéiformes.
Lors du Sommet USA-Afrique tenu en décembre 2022, le président américain Joe Biden s’est engagé à injecter 55 milliards de dollars en Afrique sur trois ans, rompant ainsi définitivement avec le désintérêt pour le continent qui avait caractérisé les années Trump. Il a également promis de se rendre en Afrique en 2023, ce qui serait la première visite d’un président américain sur le continent depuis celle de Barack Obama en 2015.
Agence ecofin