Dans une note publiée à l’occasion du sommet des dirigeants Etats-Unis Afrique (13 au 15 décembre 2022), le Département d’Etat américain soutient que l’Afrique est en train de devenir le plus grand marché unique du monde.
Pour Washington, la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (AFCFTA ou ZLECAF) fera du continent ce plus grand marché du monde.
Les facteurs de puissance de ce marché sont entre autre la jeune population africaine qui devrait doubler d’ici 2050 pour atteindre 2,5 milliards de personnes, soit plus d’un quart de la population mondiale. A ce titre, le marché des entreprises et des consommateurs africains pèsera environ 16 000 milliards de dollars, soutient Washington qui note par ailleurs que l’Afrique est le continent qui connait un taux de croissance agricole le plus élevé par rapport à d’autres régions, à 4,3 % par an depuis 2000.
Le Département d’Etat constate aussi avec intérêt que pour profiter de ce grand marché « un certain nombre de pays ont adopté des réformes pour améliorer l’environnement des affaires et attirer les investissements privés ».
« Ces réformes et l’harmonisation dans le cadre de l’AFCFTA (ZLECAF, ndlr) rendront les entreprises africaines de plus en plus compétitives et favoriseront leur intégration dans les chaînes d’approvisionnement mondiales », poursuit Washington.
Les Etats-Unis espèrent ne pas être en marge de cette grande mutation de l’économie africaine. Le Département d’Etat surfe sur les effets bénéfiques de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) comme une opportunité de maintenir les liens commerciaux avec le continent. L’AGOA est une loi sur le développement et les opportunités africaines adoptée en mai 2000 par le Congrès des États-Unis et signée par l’ancien président américain Bill Clinton.
A l’occasion du sommet de Washington, le Département d’Etat a organisé un forum des affaires sur le thème : « Modernisation du partenariat et de l’engagement des États-Unis avec l’Afrique subsaharienne pour renforcer les relations commerciales et d’investissement et mettre en œuvre la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA)« .
Présidée par la représentante au commerce des États-Unis, Katherine Tai, le forum a rassemblé un large panel des décideurs et des institutions qui œuvrent pour la croissance économique en Afrique. Il s’agit notamment des ministres du commerce des pays éligibles à l’AGOA, des membres du Congrès américain, des hauts fonctionnaires du gouvernement américain et de l’Union africaine ; le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, la Banque africaine de développement et les Communautés économiques régionales (CER).
Yves Laurent GOMA, envoyé spécial à Washington
GabonActu