En Algérie, la tenue de l’élection présidentielle, prévue par la Constitution avant le 19 décembre prochain, est entourée d’un voile d’incertitude. Les récentes déclarations et signes avant-coureurs suggèrent la possibilité d’un report du scrutin en 2025, une perspective qui sème le doute et l’inquiétude parmi la population. Jusqu’à présent, le sujet semblait être évité par la majorité des partis politiques, laissant les citoyens dans l’expectative face à l’avenir politique immédiat du pays.
À l’approche de l’échéance présidentielle, le climat politique algérien est marqué par un manque de clarté et de communication officielle. Les médias locaux ne mentionnent pas de date fixe pour les élections, et le gouvernement maintient une position ambiguë, sans engager de débats ou de déclarations concrètes. Cette situation est perçue comme un tabou, soulignant une tentative de dissimulation ou d’évitement du sujet par les autorités.
Le silence et le flou entourant les élections ont été perturbés par des déclarations controversées de figures politiques. Abdelkader Bengrina du mouvement pour la reconstruction (MPR) et Louisa Hannoune du Parti des travailleurs (PT) ont évoqué la possibilité d’un report, citant des prétextes tels que l’instabilité régionale. Ces interventions semblent tester la réaction publique à cette idée, tout en préparant le terrain pour une annonce officielle.
Face à cette incertitude, la pression monte parmi les partis politiques et la population pour une plus grande transparence concernant le processus électoral. Le président Tebboune, initialement perçu comme en route vers un second mandat, fait face à des doutes et à des divisions au sein de son entourage concernant sa potentielle recandidature. Cette période d’indécision soulève des questions sur la stabilité politique de l’Algérie et sur la possibilité de maintenir le calendrier électoral prévu.