Les experts de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis à Bamako les 1er et 2 février pour discuter de la création d’un visa commun. Ce visa permettrait aux étrangers venant de pays hors CEDEAO de circuler plus facilement entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, les trois membres de l’AES.
Le 29 janvier, l’AES a lancé un passeport biométrique commun. Maintenant, avec le projet de « visa Liptako », les trois pays veulent aller plus loin en harmonisant leurs politiques migratoires. L’objectif est de faciliter les échanges et de renforcer la coopération économique entre eux.
Cette initiative arrive après la décision des trois pays de quitter la CEDEAO en janvier 2024. Face aux sanctions imposées par cette organisation, l’AES cherche à mettre en place ses propres règles et à contrôler son système migratoire de manière indépendante.
Un visa commun pourrait changer les relations entre l’AES et d’autres pays africains, voire le reste du monde. En facilitant l’entrée des investisseurs et des travailleurs étrangers, l’AES espère attirer de nouvelles opportunités économiques et renforcer ses alliances.
Les experts réunis à Bamako vont soumettre leurs conclusions aux ministres de la sécurité des trois pays. Leur accord sera essentiel pour rendre officiel le « visa Liptako » et organiser la circulation des voyageurs à l’intérieur de l’Alliance.
Ce visa commun pourrait être le début d’autres projets partagés par les trois pays. L’AES cherche à construire une organisation régionale stable et indépendante, capable de gérer ses propres affaires sans dépendre d’organisations extérieures.