Au lendemain de la première rencontre mardi 29 novembre entre l’ambassadeur français et le chef du gouvernement burkinabè Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela depuis sa nomination, une note a révélé qu’Ouagadougou a souhaité une aide de Paris pour l’équipement et le financement des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Selon cette note du Premier ministre, ce dernier s’est plaint de ce qu’il considère comme un abandon du Burkina Faso face aux groupes armés terroristes.
Dans sa note, la direction de la communication du Premier ministre burkinabè explique que celui-ci s’est ému auprès du représentant de la France que « cela fait six ans que le Burkina Faso est acculé et cela n’émeut personne ». Il a également déclaré à l’ambassadeur que la France a fait montre d’une sollicitude différente quand il s’est agi de venir en aide à l’Ukraine dans le récent conflit qui l’oppose à la Russie.
Selon cette note, le chef du gouvernement burkinabè a indiqué au diplomate que la France pourrait aider le Burkina en fournissant des armes et des munitions et en prenant également en compte la prise en charge financière des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
C’est la première fois qu’une telle sollicitation intervient depuis la mise en place des VDP en janvier 2020.
Officiellement, Paris n’a pas encore donné de suite à cette demande, mais de source diplomatique, on dit que la France n’a jamais soutenu dans la région une force armée qui a priori s’apparente à une milice.
Par ailleurs, cette source souligne que Paris se dit disponible à mettre ses forces spéciales à contribution dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces armées burkinabè. Cela pour peu que les autorités en fassent expressément la demande, comme le stipule l’accord qui lie les deux pays.
RFI