Dans une décision sans précédent, les autorités du Burkina Faso ont annoncé l’expulsion de l’attaché militaire français dans le pays, Emmanuel Pasquier, en raison d'”activités subversives”. Cette mesure a été confirmée par le ministère burkinabé des Affaires étrangères dans un communiqué. L’attaché de défense près de l’ambassade de France au Burkina Faso et son personnel ont été sommés de quitter le pays dans un délai de deux semaines. Cette expulsion intervient dans un contexte tendu entre les deux pays.
La décision d’expulser Emmanuel Pasquier est liée aux accusations de “comportement subversif” émises par le gouvernement burkinabé. Bien que les détails précis de ces activités n’aient pas été rendus publics, il est évident que les autorités burkinabés considèrent ces actions comme préjudiciables à la sécurité nationale. Cette expulsion souligne la complexité des relations entre le Burkina Faso et la France.
Depuis l’accession au pouvoir du Président de la transition, Ibrahim Traoré, les relations entre le Burkina Faso et la France se sont détériorées progressivement. En janvier, le gouvernement burkinabé avait déjà demandé le départ de la force française Sabre et critiqué l’accord militaire avec la France. Cette expulsion de l’attaché militaire français marque un nouveau chapitre dans cette période compliquée des relations franco-burkinabè.
Il est clair que cette expulsion aura des conséquences sur les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France. La France avait déjà suspendu certaines de ses actions d’aide au développement en signe de désaccord. De plus, la récente directive de la diplomatie française de restreindre la délivrance de visas à certains pays du Sahel, y compris le Burkina Faso, risque d’aggraver davantage la situation. Les prochaines étapes dans cette crise diplomatique demeurent incertaines, mais elles ne font que souligner les tensions croissantes entre les deux nations.