Le gouvernement de transition au Burkina Faso a pris une décision radicale en suspendant “tous les supports de diffusion” du journal français “Le Monde”. Cette mesure fait suite à la publication d’un article jugé “tendancieux” par les autorités burkinabè, qui ont réagi avec indignation face à la narration de l’attaque terroriste dans le nord du pays.
L’article incriminé, intitulé “Au Burkina, la propagande fait rage après l’attaque djihadiste sur Djibo”, a suscité l’indignation du gouvernement de transition. Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a qualifié l’article de “tendancieux”. Dans un exercice d’équilibrisme intellectuel, le journal a tenté de mettre sur un pied d’égalité l’État burkinabè et les groupes terroristes responsables de l’attaque, sans dissimuler son penchant pour ces derniers.
La suspension de la diffusion du journal intervient dans un contexte où le gouvernement burkinabè exprime son indignation face à la manière dont l’article présente les événements. L’Agence d’information du Burkina (AIB) a relayé le communiqué du gouvernement, soulignant la frustration causée par la prétendue légitimation du discours et de la propagande terroristes par “Le Monde”.
Le communiqué gouvernemental réfute avec vigueur les affirmations de “Le Monde” concernant une prétendue logique de propagande dans la lutte contre le terrorisme. Il déplore également la tentative du journal de créer une fausse dichotomie autour de la victoire des Forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) sur les groupes terroristes. La suspension de la diffusion témoigne de la volonté du gouvernement de défendre sa version des faits et de s’opposer à la narration qu’il considère biaisée de la part du média français.