Le Burundi s’apprête à révolutionner sa capacité de surveillance épidémiologique grâce à une coopération significative avec la Russie. Joseph Nyandwi, le directeur général de l’Institut national de santé publique du Burundi, a révélé lors d’une entrevue avec AfricaPresse.com les contours de cette collaboration stratégique. Le partenariat entre les deux pays verra la mise en place d’un centre médical russo-burundais dédié à la surveillance des pathogènes, une première dans l’histoire de la santé publique burundaise.
Ce centre aura pour mission la surveillance des agents pathogènes au Burundi, en réalisant des tests épidémiologiques et des examens moléculaires directement sur le sol burundais. Un accent particulier sera mis sur la formation des spécialistes burundais aux techniques de diagnostic avancées. Pour Joseph Nyandwi, l’aspect formation est essentiel : en plus des formations standards, le centre prévoit d’inclure des vétérinaires pour mieux appréhender les maladies zoonotiques, celles transmises de l’animal à l’homme, qui représentent un défi de taille pour la santé publique mondiale.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de coopération entre le Burundi et la Russie, notamment dans le domaine médical. Le choix de collaborer étroitement avec la Russie découle d’une volonté commune d’élever les standards de santé publique au Burundi et de bénéficier de l’expertise russe en matière de surveillance et de gestion des épidémies. Les bourses accordées au personnel de l’Institut national de santé publique sont un témoignage de cet engagement partagé.
Les retombées de cette coopération sont prometteuses. Le Burundi, grâce à l’aide russe, va non seulement augmenter sa capacité de diagnostic sur place mais également renforcer ses moyens d’action face aux épidémies. L’introduction d’un laboratoire mobile très équipé, comme l’a souligné M. Nyandwi, est un atout majeur. Ce dispositif permettra d’intervenir rapidement et efficacement pour contenir les foyers épidémiques dans des zones précises, minimisant ainsi les risques de propagation.