Au Gabon, à quelques mois de la prochaine élection présidentielle, la majorité et l’opposition était lundi face au ministre de l’Intérieur. À l’ordre du jour, le renouvellement des membres du bureau du Centre gabonais des élections (CGE), l’institution chargée d’organiser les scrutins dans le pays. Le 5 janvier dernier, la Cour constitutionnelle saisie par l’opposition a dissout le bureau actuel qui a largement dépassé son mandat de deux ans.
Le ministre l’Intérieur, Lambert Noël Matha, a simplement rappelé à ses interlocuteurs ce qui est prévu par la loi : le président du Centre gabonais des élections (CGE) ne doit appartenir ni à la majorité, ni à l’opposition. Un appel à candidature est lancé. Une commission composée de quatre représentants de l’opposition et quatre de la majorité examinera les candidatures. Une autre commission de cinq représentants de la majorité et cinq autres de l’opposition élira le président.
Les deux camps doivent désigner ensuite les deux vice-présidents, les deux questeurs et les deux rapporteurs. Les partis ont jusqu’à vendredi pour fournir leurs listes. Louis Gaston Mayila, président de la PG41, une plateforme de l’opposition est sorti de la rencontre satisfait : « Je suis satisfait du calendrier proposé par le ministre, accepté par nous tous, et je crois qu’on est en train de faire oeuvre utile. Nous sommes sur le bon chemin. » Idem pour Victor Missanda de la majorité : « Nous sommes satisfaits des informations que le ministre a bien voulu porter à toute la classe politique. Et donc du côté de la majorité, nous sommes totalement satisfaits. »
L’élection doit avoir lieu les meilleurs délais, dans une dizaine de jours, a indiqué le ministre.