Le général Christopher Musa, chef d’état-major des armées nigérianes, a été empêché de se rendre au Canada pour une cérémonie en hommage aux vétérans, suite au refus de son visa. Cette situation a rapidement suscité l’indignation au sein des hautes sphères nigérianes.
En expliquant les circonstances devant des étudiants d’un institut de sécurité à Abuja, le général a indiqué que, alors que la moitié de son équipe avait obtenu l’autorisation de voyager, lui-même et plusieurs de ses collègues se sont vus refuser le visa. Ce refus administratif est au cœur d’une controverse qui met en lumière des dysfonctionnements dans la gestion des invitations officielles.
Le rendez-vous au Canada, destiné à honorer les vétérans de guerre, s’inscrivait dans une démarche symbolique forte pour le Nigeria. La décision de ne pas délivrer le visa est ainsi perçue comme une atteinte à la dignité nationale, provoquant une réaction virulente de Nuhu Ribadu, conseiller en sécurité de Bola Tinubu, qui a dénoncé cet incident comme « douloureux et irrespectueux ».
Au-delà de l’incident immédiat, ce refus de visa pourrait précipiter des tensions diplomatiques entre le Nigeria et le Canada. Les autorités nigérianes pourraient revoir leurs protocoles pour les déplacements officiels, anticipant une réévaluation des relations bilatérales dans un climat international déjà sensible.
Des critiques, notamment l’ancien gouverneur qui estime que cette affaire aurait dû être traitée par le ministère des Affaires étrangères, soulignent l’importance d’une coordination accrue dans la gestion des déplacements officiels. Ces analyses mettent en exergue le besoin de clarifier les procédures administratives pour éviter de compromettre l’image du Nigeria.
Face aux critiques, l’ambassade du Canada à Abuja a confirmé être informée des démarches relatives aux voyages officiels tout en refusant de commenter sur des cas individuels pour des raisons de confidentialité. Cette réponse, bien que standard, ne parvient pas à dissiper les interrogations sur l’impact potentiel de ce refus sur les échanges diplomatiques futurs.