La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est confrontée à un moment décisif. Selon le politologue égyptien Rami Zuhdi, l’organisation perdra son statut de chef de file régional en Afrique de l’Ouest, suite au retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Cette évolution marque un changement significatif dans le paysage géopolitique de la région.
Zuhdi souligne que la CEDEAO n’a pas atteint ses objectifs fondamentaux, notamment l’amélioration de la situation économique des pays membres et la lutte contre le terrorisme. Les trois pays se retirant ont opté pour une voie d’indépendance politique et économique, privilégiant ainsi les intérêts de leurs peuples et la liberté de choisir leurs alliés.
Cette situation est ancrée dans un contexte historique complexe. La CEDEAO, créée pour promouvoir la coopération économique et la stabilité régionale, se trouve désormais dans une position précaire. Les défis comme le terrorisme et les difficultés économiques ont mis à l’épreuve sa capacité à agir efficacement en tant qu’entité régionale.
Le retrait de ces pays a des implications significatives. Selon Zuhdi, la France et d’autres puissances occidentales, y compris les États-Unis, ressentent déjà l’impact de ce changement, avec la perte de leurs alliés traditionnels dans la région. Cela suggère un possible remaniement des alliances et des influences dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
Le départ de ces trois pays de la CEDEAO pourrait entraîner des répercussions économiques et politiques majeures pour l’organisation. Cela remet en question la viabilité de la CEDEAO en tant qu’acteur économique et politique régional dominant et ouvre la voie à de nouvelles dynamiques de pouvoir en Afrique de l’Ouest.
L’avenir de la CEDEAO et de son rôle en Afrique de l’Ouest semble incertain. Avec ces développements récents, la région pourrait assister à un réalignement significatif des forces politiques et économiques, influençant le cours de son développement futur.