Bouffée d’oxygène économique pour le Burundi : le FMI approuve un crédit de 271 millions de dollars
La Banque centrale du Burundi a annoncé récemment que le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a donné son aval pour un crédit de 200,2 millions de DTS, soit l’équivalent de 271 millions de dollars américains, qui sera échelonné sur un peu plus de 3 ans. Cette aide financière vise à soutenir les réformes économiques dans le pays, qui occupe le triste classement de pays le plus pauvre du monde selon la Banque mondiale.
Un accord tant attendu pour le Burundi
Cette décision, tant espérée à Gitega, la capitale du Burundi, survient après trois mois d’attente. Le Conseil d’administration du FMI a enfin approuvé l’accord conclu entre les deux parties en avril, marquant ainsi le premier prêt de cette nature depuis la crise de 2015 qui a secoué le Burundi.
Engagements du Burundi et du FMI
Ce financement de 271 millions de dollars vise à accompagner le Burundi dans la mise en œuvre de réformes économiques cruciales. Parmi ces engagements figurent l’augmentation des recettes internes, l’unification des marchés de change officiel et parallèle après une dévaluation de la monnaie de 38%, la libéralisation du marché, ainsi que la lutte contre la corruption.
Selon nos sources, le FMI s’est engagé à débloquer immédiatement une partie de cette aide, soit 62,6 millions de dollars, qui devrait être disponible dans les caisses de l’État dès aujourd’hui.
Des défis persistants pour le pays
Cette injection financière arrive à point nommé pour le Burundi qui faisait face à de sérieuses difficultés économiques. Le pays souffrait cruellement du manque de devises et de sévères pénuries de produits de première nécessité tels que le carburant, le sucre et même les limonades. Néanmoins, un économiste burundais souligne que bien que cette aide soit essentielle, elle ne sera probablement pas suffisante face aux nombreux défis auxquels le pays est confronté, notamment la corruption qui continue de sévir au sein du pouvoir.
Cet accord avec le FMI envoie également un signal positif aux autres bailleurs de fonds du Burundi, qui attendaient cette approbation pour reprendre leurs aides et soutenir le pays dans sa quête d’une amélioration économique durable.