Au Niger, les exportations de riz paddy, de riz blanchi, mil, sorgho et maïs sont interdites jusqu’à nouvel ordre. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le mercredi 16 octobre par le Secrétariat général du gouvernement, qui précise que le Burkina Faso et le Mali qui forment avec le Niger l’alliance des États du Sahel (AES) ne sont pas concernés par ce ban.
Cette décision qui s’applique également aux exportations de niébé vise notamment à stabiliser le marché intérieur et à garantir un accès suffisant aux denrées alimentaires de base pour la population. « Tout contrevenant à cette mesure verra sa cargaison saisie et mise à la disposition de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN), sans possibilité de restitution et sans préjudice des sanctions administratives et/ou pénales », souligne le communiqué rapporté par l’Agence Nigérienne de presse (ANP).
Il faut noter que le Niger, comme certains du Sahel et d’Afrique de l’Ouest, a été confronté à de fortes précipitations à partir du mois de juillet qui ont occasionné des inondations. Selon les données compilées par la FAO, ce phénomène climatique a touché environ 189 000 hectares de terres agricoles cultivées dans le pays au 30 septembre dernier.
Au Niger, le mil et le sorgho sont les principales céréales cultivées. Selon les données du Département américain de l’agriculture (Usda), la récolte annuelle moyenne pour ces deux cultures s’est élevée respectivement à 3,1 millions et 1,9 million de tonnes entre 2019 et 2023.
En ce qui concerne le riz, le pays dépend à hauteur de 80 % des importations pour satisfaire ses besoins qui se chiffrent à plus de 500 000 tonnes de riz blanchi par an alors qu’il n’en produit que 83 000 tonnes. Il faut rappeler qu’en 2022, le pays d’Afrique de l’Ouest a lancé sa Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) d’une durée de 10 ans pour un coût total de 653 millions $.
Agence Ecofin