Le gouvernement nigérian a proposé un amendement à la loi sur la gestion de l’identité nationale, visant à inclure les étrangers vivant au Nigéria dans le processus d’enregistrement et de taxation. Cette initiative a pour objectif de générer des fonds afin de s’attaquer à l’énorme dette extérieure du pays, en s’assurant que tous ceux qui ont une présence fiscale sur le territoire contribuent à l’effort national.
Ce projet de loi, présenté lors d’une réunion du Conseil exécutif fédéral, permettrait d’élargir le champ d’application de la loi pour inclure les personnes étrangères ayant une source de revenu imposable au Nigéria. Ainsi, toute personne vivant ou travaillant au Nigéria, qu’elle soit citoyenne ou non, serait tenue de s’enregistrer et de se voir attribuer un Numéro d’Identification National (NIN), nécessaire pour l’administration fiscale.
Le contexte de cette décision s’inscrit dans une période où le Nigéria cherche désespérément à diversifier ses sources de revenus et à stabiliser son économie, mise à mal par une dette extérieure croissante. Historiquement, seuls les citoyens nigérians pouvaient obtenir un NIN, excluant de fait les étrangers du système fiscal. Cependant, face aux défis économiques, le gouvernement a jugé nécessaire d’inclure ces derniers dans le processus de taxation.
Les perspectives de ce projet de loi sont vastes. Si l’Assemblée nationale l’adopte, il pourrait entraîner une augmentation des recettes fiscales du pays, tout en établissant un système plus équitable où tous les résidents, nationaux comme étrangers, contribuent aux finances publiques. Cependant, cette mesure pourrait aussi soulever des préoccupations parmi les expatriés, et son impact sur l’attractivité du Nigéria pour les investisseurs étrangers reste à évaluer.