Dans un développement récent de la crise au Niger, le président du Nigeria et actuel chef de la Cédéao, Bola Tinubu, a évoqué la possibilité d’une transition politique dans le pays voisin, sous certaines conditions. Cette information majeure a été relayée par la présidence nigériane dans un communiqué suite à une réunion entre Tinubu et le Conseil suprême des affaires islamiques du Nigeria.
Le président nigérian a souligné que l’usage de la force n’était pas l’option privilégiée pour résoudre la crise au Niger, affirmant que personne ne souhaitait la guerre. Tinubu a ensuite fait référence à la transition de neuf mois qui s’est produite au Nigeria à la fin des années 1990, suggérant que le Niger pourrait suivre un modèle similaire si les autorités militaires actuelles démontrent leur sincérité.
Cette déclaration du président nigérian est intervenue alors que la Cédéao envisageait des mesures pour résoudre la crise au Niger, y compris une éventuelle intervention militaire. La proposition de transition a cependant suscité des réactions mitigées et des clarifications de la part de la Cédéao.
Malgré la suggestion de Tinubu, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria a réitéré que l’usage de la force n’était pas exclu. Il a également mentionné sa rencontre avec son homologue algérien, qui ne soutenait pas la notion de transition telle qu’évoquée par l’Algérie. En outre, Tinubu a souligné que les sanctions resteraient en place tant que les autorités militaires au Niger persisteraient dans leur action, la jugeant inacceptable. Selon un responsable de la Cédéao, il n’y a pas de divergence fondamentale entre Tinubu et l’organisation sous-régionale, mais il a qualifié la déclaration de Tinubu de “maladresse de communication” et a affirmé que toutes les options restaient ouvertes, y compris une intervention militaire si nécessaire. La voie diplomatique continue d’être explorée, mais des questions subsistent quant à sa faisabilité.