Le Nigeria a pris une décision radicale en interdisant temporairement tout voyage à l’étranger financé par les fonds publics pour ses ministres et hauts responsables. Cette mesure, annoncée par le média local Punch, entrera en vigueur le 1er avril et durera trois mois. Cette action s’inscrit dans un effort de rationalisation des dépenses publiques face aux défis économiques actuels du pays.
Cette interdiction, décrétée par le Président nigérian Bola Tinubu, touche les ministres, les chefs d’agences et d’autres responsables gouvernementaux, empêchant ainsi toute utilisation des finances de l’État pour des voyages internationaux. Le président Tinubu, soulignant la nécessité d’une gestion budgétaire responsable, a exprimé cette directive dans une lettre adressée au Secrétaire du Gouvernement, George Akume.
Cette initiative fait écho aux précédentes actions de Bola Tinubu visant à restreindre les dépenses gouvernementales. En janvier, il avait déjà réduit le nombre de personnes pouvant l’accompagner lors de ses déplacements, fixant la taille de sa délégation à 25 pour les voyages locaux et à 20 pour les voyages internationaux. Ces mesures interviennent dans un contexte où le Nigeria cherche à optimiser ses ressources financières face à des défis économiques pressants.
L’interdiction de voyager pour les officiels est une réponse directe à la critique publique suite à la participation de la délégation nigériane à la COP28 aux Émirats arabes unis, fin 2023. La taille et le coût de cette délégation, composée de 590 fonctionnaires dont 442 financés par le gouvernement, avaient suscité de vives réactions. Cette mesure pourrait marquer le début d’une série de réformes visant à une meilleure gestion des finances publiques, reflétant une volonté de transparence et d’efficacité dans l’administration des ressources de l’État.
La décision du Nigeria d’interdire les voyages officiels financés par l’État pour une période de trois mois s’inscrit dans un effort plus large de maîtrise des dépenses publiques. Alors que le pays navigue à travers des défis économiques, ces mesures reflètent une approche plus rigoureuse et responsable de la gestion budgétaire. Cette politique pourrait non seulement entraîner des économies significatives mais aussi redéfinir les normes de gouvernance et de responsabilité financière au sein du gouvernement nigérian.