Selon le Foreign Agriculture Service (FAS) du Département américain de l’agriculture, le Nigeria occupe la cinquième place mondiale en matière de production d’huile de palme, derrière l’Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande et la Colombie. Dans un rapport publié fin avril, l’organisme prévoit une hausse de la production de cet oléagineux pour la période 2023-2024, avec une estimation de 1,5 million de tonnes, soit une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. Cette croissance est due à une demande locale forte et à des restrictions à l’export imposées par l’Indonésie, qui ont entrainé une appréciation des prix sur le marché nigérian.
Le rapport souligne également que les entreprises Presco Oil et Okumo, deux grands acteurs industriels nigérians, augmentent leurs superficies cultivées et leur capacité de transformation. Cette stratégie de développement devrait aider à diminuer les importations du pays à 400 000 tonnes, alors que la consommation intérieure d’huile de palme devrait atteindre un record de 1,9 million de tonnes en 2023-2024. Cette consommation reste cependant inférieure à la moyenne mondiale, qui est de 20 kilogrammes par habitant, avec une consommation au Nigeria de 12,5 kilogrammes par habitant.
La forte demande en huile de palme au Nigeria s’explique par l’écart croissant entre les prix de l’huile de soja et de l’huile de palme sur les marchés internationaux, ainsi que par l’augmentation de la population du pays. Cette tendance a également contribué à la croissance de l’industrie de l’huile de palme au Nigeria au cours des cinq dernières années. Malgré les défis que doit affronter cette filière, notamment en termes de respect de l’environnement et de pratiques durables, le Nigeria continue d’être un acteur clé dans la production d’huile de palme à l’échelle mondiale.