Un témoin œuvrant dans la sécurisation de la localité d’Arbinda révèle qu’en fait, ce sont trois groupes de femmes qui ont été kidnappées à Boukouma, Wourougoudou et Trignien, soit environ 80 personnes.
Depuis dimanche, les informations circulent sur l’enlèvement d’une cinquantaine de femmes, en deux vagues, jeudi et vendredi, par des terroristes dans la localité d’Arbinda, dans le nord du Burkina Faso. L’information a été confirmée par les autorités burkinabè dans un communiqué ce lundi matin. En réalité, ce serait en fait non pas deux, mais trois groupes de femmes qui auraient été kidnappées dans trois localités : Boukouma, Wourougoudou et Trignien. Soit environ 80 personnes.
Cet habitant qui aide à la sécurisation d’Arbinda explique que les femmes étaient sorties cueillir des fruits au moment de leur enlèvement. « Quarante-trois habitantes ont d’abord été prises près de Boukouma. Puis 18 autres ont subi le même sort à Wourougoudou, située à l’ouest d’Arbinda. Enfin, dans un troisième village, appelé Trignien, les terroristes ont kidnappé un dernier groupe de 16 femmes. L’une d’elles a pu s’échapper. Dans son témoignage, elle a expliqué que les assaillants avaient pris du bétail, puis que les victimes avaient dû conduire les animaux dans la brousse pendant que leurs ravisseurs les suivaient à moto. Arrivés à Gnafo, les terroristes ont marqué une pause pour la prière. C’est à ce moment-là qu’elle a pu s’enfuir. Une seconde femme enlevée a déclaré qu’une quinzaine de victimes avaient été conduites dans la localité de Dala, où les malfaiteurs ont égorgé une chèvre, donné du riz aux femmes pour cuisiner. Elle a pu s’évader durant la préparation du repas. »
Le gouverneur de la région du Sahel a indiqué que les recherches étaient toujours en cours. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, l’Autrichien Volker Türk, a demandé « la libération immédiate et inconditionnelle » des otages. Volker Türk s’est dit « alarmé » par cette affaire qui, selon lui, pourrait être « la première attaque du genre ciblant délibérément des femmes » au Burkina.