Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a annoncé que la plupart des responsables de l’attaque contre une caserne militaire à Freetown ont été appréhendés. Cette déclaration intervient après une tentative d’intrusion par des “soldats renégats” dans une armurerie militaire, entraînant l’imposition d’un couvre-feu national.
Bio, en tant que commandant en chef, a assuré à la nation que la situation était sous contrôle. Il a déclaré à la télévision nationale que des opérations de sécurité étaient en cours et que des enquêtes étaient menées pour garantir que les responsables rendent des comptes. Malgré la tension, le président a affirmé que la normalité avait été rétablie.
La Sierra Leone, déjà sous tension depuis la réélection contestée de Bio en juin, a connu des manifestations antigouvernementales en août 2022. Le pays tente de se remettre d’une guerre civile de 1991-2002 qui a laissé des cicatrices profondes. Les manifestations étaient considérées comme une tentative de renversement du gouvernement, selon les déclarations du président.
Le ministre de l’Information, Chernor Bah, a annoncé que les forces de sécurité progressaient dans l’arrestation des personnes impliquées dans l’attaque. Cependant, des centres de détention clés, dont la prison de Pademba Road, ont été attaqués, entraînant la libération de détenus. Des vidéos non authentifiées circulant sur les réseaux sociaux montrent des évasions de prisonniers.
Dans son discours à la nation, le président Bio a appelé les dirigeants politiques, traditionnels et la société civile à œuvrer pour préserver la paix. Il a souligné l’importance de ne pas succomber à la peur ou à la division, soulignant ainsi la nécessité d’une unité nationale dans des moments critiques.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a condamné la tentative de perturber l’ordre constitutionnel en Sierra Leone. L’ambassade américaine à Freetown a également exprimé sa désapprobation, soulignant que de telles actions ne sont pas justifiées. La région de l’Afrique de l’Ouest et centrale a connu huit coups d’État militaires depuis 2020, soulignant une instabilité régionale croissante.