Son dernier déplacement chez son voisin date d’août 2018, deux mois avant son AVC. Demain ce sera d’ailleurs le premier voyage en Afrique centrale du chef de l’État gabonais depuis sa maladie. Les sujets ne manquent pas entre les deux pays avec une actualité diplomatique chargée.
2023 s’annonce comme une année d’intense activité diplomatique pour le Gabon. Libreville organisera le Sommet sur les forêts, les 1er et 2 mars. Ali Bongo devrait donc en profiter pour remettre une invitation officielle à son voisin. Le Gabon doit aussi prendre cette année la présidence de la Communauté des États d’Afrique centrale. Ali Bongo devrait donc plaider pour une participation de Malabo au prochain sommet de la CEEAC, sans oublier la réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine attendue le mois prochain. Enfin, les deux pays pourraient s’accorder pour porter des sujets communs à l’international puisque le Gabon est encore cette année membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Bien sûr en arrière-plan, les deux voisins n’oublient pas le conflit territorial qui les oppose depuis les années 70. Gabon et Guinée équatoriale se disputent la souveraineté de trois îles. Le dossier est devant la Cour internationale de justice et les deux parties continuent de s’échanger leurs arguments, en attendant que les jugent tranchent.
Il n’empêche hier, la présidence gabonaise a vanté les « excellentes relations d’amitié et de coopération » entre les deux nations. Côté équato-guinéen, la visite survient alors que des rumeurs circulent sur la mauvaise santé, voire la mort, de Theodoro Obiang Nguema. Au point que la présidence a dû démentir officiellement. Depuis lors, le chef de l’État, âgé de 80 ans, multiplie les sorties. Église, réunion politique, rentrée judiciaire, le leader équato-guinéen veut démontrer qu’il reste actif.
RFI