Dans la nuit de samedi à dimanche, la Namibie et le monde ont dit adieu à une figure clé de leur histoire récente. Hage Geingob, ancien président namibien et fervent opposant au régime d’apartheid, nous a quittés à l’âge de 82 ans. D’après une annonce officielle, il est décédé aux alentours de minuit, heure locale, dans un hôpital de Windhoek, la capitale.
Le décès de Geingob fait suite à un combat contre le cancer, une maladie pour laquelle il avait été traité aux États-Unis. Son état de santé avait nécessité l’intérim de son vice-président Nangolo Mbumba jusqu’au début février. Le retour du président en Namibie, quelques jours seulement avant son décès, marque la fin d’une époque pour le pays.
Hage Geingob n’est pas seulement un nom dans l’histoire politique de la Namibie ; il est un symbole de la lutte pour l’indépendance. Avant de devenir président en 2015, il avait joué un rôle crucial en tant que premier Premier ministre du pays dès 1990, année de l’indépendance, puis à nouveau entre 2012 et 2015. Sa disparition intervient dans un contexte politique namibien stabilisé, mais toujours attentif aux défis à venir.
Le décès de Geingob ouvre une période d’incertitude politique en Namibie, avec des élections présidentielles prévues à la fin de l’année. La disparition d’une figure aussi centrale et respectée soulève des questions sur la continuité politique et les orientations futures du pays, dans un contexte africain et mondial en constante évolution.
Né dans le nord de la Namibie, Geingob a été un militant de la première heure contre le régime d’apartheid, ce qui l’a conduit à l’exil pendant près de trois décennies. Son engagement pour l’indépendance de la Namibie l’a mené sur la scène internationale, notamment aux États-Unis et aux Nations unies, où il a représenté le SWAPO, le mouvement de libération devenu parti au pouvoir.
La nation namibienne pleure aujourd’hui la perte d’un “serviteur distingué”, comme l’a souligné le vice-président Mbumba. Geingob laisse derrière lui un pays en deuil mais reconnaissant pour ses contributions à la lutte pour l’indépendance, à la stabilité politique, et son rôle dans le renforcement des relations internationales, notamment dans les domaines de l’énergie durable. Sa disparition marque la fin d’une époque et le début d’un nouveau chapitre pour la Namibie.