Le retour de Radio Omega, au Burkina Faso, après un mois de suspension, constitue l’information principale de cet article. La radio avait été suspendue suite à la diffusion d’un entretien avec le porte-parole d’un mouvement favorable au rétablissement du président Bazoum, au Niger.
Marong salue le rétablissement de Radio Omega tout en soulignant qu’elle n’aurait jamais dû être suspendue, surtout par le gouvernement ou son porte-parole, car la loi burkinabè confère au Conseil supérieur de la communication la prérogative de mettre en demeure ou de sanctionner un média.
Le contexte de cette suspension réside dans les tensions entre la radio et les autorités militaires. Selon Marong, Radio Omega s’est démarquée par sa diversité, son pluralisme et son indépendance dans la couverture des événements du pays, ce qui a pu déranger les autorités militaires, les poussant à la réduire au silence pendant un mois.
Le gouvernement militaire au pouvoir semble chercher à imposer un narratif qui lui est favorable, alors que la population a besoin d’une information fiable, plurielle et indépendante. Radio Omega avait déjà fait face à des menaces de mort en 2022, et des appels à incendier ses locaux. La liberté de la presse au Burkina Faso, qui était jadis un exemple, connaît une détérioration depuis l’arrivée des militaires au pouvoir en 2022.
Le Burkina Faso, malgré son passé de liberté de la presse, a chuté dans le classement mondial de Reporters sans frontières en 2023, passant de la 41e place en 2022 à la 58e place. Le pays possède un paysage médiatique diversifié, avec de nombreux journaux, radios et chaînes de télévision. Toutefois, la situation actuelle remet en question cette tradition de liberté de la presse, ce qui préoccupe les défenseurs de la liberté d’expression et de la pluralité médiatique.