Dans un geste significatif, les États-Unis placent le Rwanda sur la liste CSPA, qui répertorie les pays impliqués dans l’utilisation d’enfants-soldats, et décident de restreindre leur coopération militaire avec Kigali. Cette décision découle du soutien présumé du Rwanda au groupe armé M23.
Pour comprendre cette décision, il est essentiel d’examiner de plus près les allégations à l’encontre du Rwanda. Selon un porte-parole du département d’État américain, la liste CSPA vise à demander des comptes aux pays accusés de recruter et d’utiliser des enfants-soldats, que ce soit dans leurs forces gouvernementales ou dans les groupes armés qu’ils soutiennent.
Le Rwanda est le 19e pays à être ajouté à cette liste par Washington, conformément à la loi de prévention des enfants soldats. Il convient de noter que les États-Unis avaient déjà suspendu leur aide militaire au Rwanda en 2013 en vertu de cette même loi. Les allégations de soutien au M23 planent depuis un certain temps sur Kigali.
La décision des États-Unis d’ajouter le Rwanda à la liste CSPA en 2023 est due à la prétendue implication des forces de défense rwandaises dans le soutien au M23, un groupe armé accusé de recruter et d’utiliser des enfants-soldats. Ces accusations ont été corroborées par plusieurs rapports de l’ONU, bien que le Rwanda ait systématiquement nié son soutien à ce groupe.
Conséquemment, à partir du 1er octobre prochain, les États-Unis restreindront leur aide militaire au Rwanda, y compris les ventes d’armes et de matériel. Cette décision aura des implications significatives pour les relations bilatérales entre les deux pays et mettra en lumière la nécessité pour le Rwanda de répondre à ces graves allégations.