La directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, a reconnu ce lundi 22 juillet lors d’une audition au Congrès que ses services avaient « échoué » dans leur mission de protéger Donald Trump, cible d’une tentative d’assassinat le 13 juillet en Pennsylvanie. Bien qu’elle ait admis les failles, elle a rejeté les appels à sa démission.
Kimberly Cheatle a expliqué devant la commission de supervision de la Chambre des représentants que la mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de la nation. Elle a qualifié cette tentative d’assassinat comme étant le « plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ». Elle a pris la responsabilité de cette faille de sécurité sans pour autant envisager de démissionner, arguant qu’elle est la mieux placée pour diriger l’agence actuellement.
Depuis l’incident du 13 juillet, le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités américaines, fait face à des critiques concernant des manquements et défaillances humaines. Les appels à la démission de Kimberly Cheatle viennent des deux côtés de l’échiquier politique, suite à sa nomination en 2022 par le président Joe Biden. Lors de l’audition, elle a également évité de répondre à des questions précises des parlementaires en raison des enquêtes en cours.
Les investigations en cours visent à déterminer comment un tireur a pu se positionner sur le toit d’un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de l’estrade où Donald Trump s’exprimait. Le président de la commission, James Comer, a affirmé que ce drame était évitable et a insisté sur la nécessité de la démission de Kimberly Cheatle pour restaurer la confiance dans le Secret Service.
Le service de protection, composé de milliers d’employés et disposant d’un budget conséquent, est aujourd’hui accusé d’incompétence. Selon James Comer, l’agence n’a pas le droit à l’erreur, et cette faille du 13 juillet a été un signe flagrant de dysfonctionnement. La frustration des membres de la commission républicaine comme démocrate s’est manifestée face aux réponses limitées de Cheatle.
Un ancien médecin de Trump à la Maison Blanche, Ronny Jackson, a révélé que l’ex-président avait subi une blessure de deux centimètres à l’oreille droite, la balle ayant frôlé sa tête de moins d’un centimètre. Jackson, maintenant parlementaire au Texas, a assuré qu’il continuait de soigner le candidat républicain depuis cette tentative d’assassinat, soulignant la gravité de l’incident et l’importance des mesures de sécurité.