Le Tribunal militaire de Yaoundé a pris une décision clé en refusant la diffusion en direct du procès de Martinez Zogo à la télévision, malgré les demandes insistantes des avocats d’Amougou Belinga, qui souhaitaient une retransmission pour éclairer davantage l’opinion publique.
Les avocats d’Amougou Belinga plaidaient pour la diffusion en direct afin de garantir une transparence totale et permettre à l’opinion publique de suivre les débats de ce procès hautement médiatisé. Cependant, le tribunal a autorisé seulement l’utilisation de vidéos comme preuves, projetées sur des écrans géants dans la salle d’audience, limitant ainsi l’accès à l’information au grand public.
Le procès, qui concerne des accusations sérieuses contre Jean Pierre Amougou Belinga, Bruno Bidjang, Maxime Eko Eko, et d’autres, a repris après une première audience il y a environ un mois. Les débats sont très suivis et ont un impact significatif sur la perception publique de la justice au Cameroun.
La décision de ne pas diffuser le procès en direct soulève des questions importantes sur la transparence et l’accès à l’information judiciaire au Cameroun. Cela pourrait influencer la manière dont les futurs procès seront gérés, notamment en ce qui concerne l’accès du public aux procédures judiciaires sensibles.
D’un côté, les avocats de la défense ont plaidé pour un procès rapide et transparent, tandis que de l’autre, ceux représentant l’État du Cameroun et la DGRE ont adopté une approche plus réservée, insistant sur le fait que rien ne doit être caché, tout en demandant un huis clos sur certains aspects du procès.
L’avocat du lieutenant-colonel, principal suspect, a souligné que certaines informations étaient initialement interdites de discussion publique, car elles relevaient du secret d’État. Cette dynamique entre le besoin de transparence et les impératifs de sécurité nationale continue de façonner les débats autour de ce procès.