Les BRICS, qui regroupent certaines des principales économies émergentes du monde, envisagent de créer leur propre agence de notation financière. Cette initiative vise à encourager les investissements entre les membres de l’Alliance, comme l’a déclaré le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, après une rencontre avec ses homologues des autres pays membres.
D’après Silouanov, cette décision découle de la politisation accrue des agences de notation occidentales, lesquelles dominent actuellement l’infrastructure financière internationale. Selon lui, une agence de notation propre aux BRICS est essentielle pour garantir un environnement équitable aux entreprises des pays membres, leur offrant un accès moins biaisé aux investissements intra-BRICS.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les pays des BRICS cherchent à renforcer leur coopération économique tout en réduisant leur dépendance aux institutions financières occidentales. Ces dernières années, l’Alliance a exprimé son désir de développer des institutions alternatives aux structures dominantes en Occident, dans le but de minimiser les ingérences et de promouvoir un ordre économique mondial plus multipolaire.
Les perspectives économiques des BRICS sont également prometteuses. Selon Silouanov, la croissance économique annuelle des pays membres devrait atteindre 4,4 % en 2024-2025, dépassant ainsi la moyenne mondiale, estimée à 3,2 %. En outre, la part des BRICS dans le PIB mondial, en termes de parité de pouvoir d’achat, atteindra cette année un niveau record de 36,7 %, surpassant celle des pays du G7, qui est estimée à 29,6 %.
Le ministre a également souligné la résilience des économies des BRICS, attribuée à la mise en œuvre de politiques économiques responsables. L’élargissement du groupe a renforcé l’influence des BRICS sur la scène internationale, en accroissant leur poids économique et en consolidant leur coopération interne.