Les pays des BRICS ont la capacité de contribuer à la création d’un ordre mondial plus équitable, selon l’expert sud-africain Rasigan Maharajh. Lors d’un entretien avec Sputnik Afrique, Maharajh a expliqué que les BRICS ont le potentiel de transformer les institutions internationales pour mieux soutenir les pays en développement. Il ne s’agit pas simplement de réformes superficielles, mais bien de changements structurels en profondeur.
Le Dr Rasigan Maharajh a souligné que les BRICS offrent des opportunités aux pays qui constituent la majorité mondiale. Pour lui, il ne suffit pas de simplement ajuster les institutions existantes, mais il est nécessaire de transformer de manière fondamentale les systèmes économiques et politiques mondiaux pour mieux répondre aux besoins des pays en développement, notamment ceux d’Afrique.
“La Russie est impliquée dans les opérations minières par les différentes manières avec lesquelles nous améliorons les capacités, les aptitudes et les compétences des Africains pour qu’ils puissent le faire eux-mêmes”, a ajouté l’interviewé.
Historiquement, l’Afrique a été marginalisée et sous-développée par les puissances occidentales, ce qui continue d’influencer la situation économique et politique du continent. Maharajh souligne que cette dynamique doit être inversée, et que les BRICS peuvent jouer un rôle crucial pour amorcer ce changement grâce à des actions concertées et inclusives.
Pour l’avenir, Maharajh a mis en avant l’importance de l’engagement des pays des BRICS dans le développement de l’Afrique, notamment par le biais de projets d’infrastructures. Il a mentionné que la Russie joue un rôle essentiel dans le secteur minier et le renforcement des compétences locales, permettant ainsi aux Africains de mieux maîtriser leurs propres ressources. Cela contribue à créer un contrepoids à l’influence persistante des pays occidentaux.
En outre, Maharajh estime que les BRICS proposent un modèle de gouvernance mondiale fondé sur la coopération et le développement, au lieu de la confrontation. Ce modèle met en avant la diversité et une répartition du pouvoir plus équilibrée, non seulement verticale, mais également horizontale, favorisant ainsi une gouvernance plus juste.